MUSIQUE CLASSIQUE - «CONCERTO DE JOHN WILLIAMS POUR VIOLON N°1 & SéRéNADE DE BERNSTEIN», JAMES EHNES, ORCHESTRE DE ST. LOUIS ET STéPHANE DENèVE

À deux égards, cet enregistrement est un modèle. Le plan auquel on ne prête pas assez attention est la captation sonore et la récente parution du fulgurant Concerto de Sibelius de Janine Jansen nous permet de le souligner. Nous déplorions que le son de Jansen s’inscrive dans un halo coloré et agressif. Voilà l’antidote : le timbre de James Ehnes est neutre, mais juste, idéalement équilibré devant l’orchestre. Nous avons un enregistrement, pas une « construction sonore ». Ceci a une incidence musicale. La magie et la singularité fascinantes de l’art d’Ehnes dans ce couplage parfait de la Sérénade de Bernstein et du 1er Concerto de John Williams tiennent à deux paramètres : la finesse et la beauté irradiante de la chanterelle (corde aiguë) et la subtilité dans la gestion du vibrato (ex. : les deux dernières minutes du Moderato initial du Concerto de Williams). Tout cela serait dénaturé ou flouté avec les ingénieurs du CD de Jansen. C’est pour cela, au-delà du brillant art orchestral et violonistique, que le CD de Ehnes et Denève est une référence dans son domaine.

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