LE COURT MéTRAGE EN TêTE D’AFFICHE AU FESTIVAL DU FILM DE GIMLI

Le Festival international du film de Gimli se tient jusqu’à dimanche à un peu moins de 100 kilomètres au nord de Winnipeg. Au programme, plusieurs longs métrages documentaires et de fiction, mais aussi toute une sélection de courts métrages.

C’est la 24e édition de ce festival. Cette année encore des projections sont prévues dans différentes salles de la municipalité de Gimli et aussi, en fin de soirée, sur sa plage au bord du lac Winnipeg.

La programmation inclut des projections de courts métrages qui viennent autant de l’international que du Manitoba et d’ailleurs au Canada.

Jon Montes a assuré la sélection de ces films avec son assistante Ellen Reade. En entrevue au téléphone, il souligne que le nombre de soumissions de courts métrages a été particulièrement élevé cette année.

Les productions choisies sont réparties dans trois programmes qui incluent chacun entre sept et dix films. Chacune des séances a une thématique : une porte sur les relations familiales, l’autre sur des histoires liées à des animaux et la troisième présente des courts documentaires.

Pour Jon Montes, le court métrage est un genre cinématographique unique.

On peut faire des choses dans un court métrage qu'on ne peut pas faire dans un long métrage. Il y a des idées qui ne peuvent pas être présentées dans un long format, dit le cinéaste originaire de Terre-Neuve-et-Labrador.

Certains films ne durent que trois minutes à l'écran, mais ces trois minutes sont tellement inattendues qu'elles resteront dans l'esprit du public bien plus longtemps que cela, ajoute-t-il.

Selon lui, les cinéphiles qui seront dans la salle pour ces projections s’attendent à faire des découvertes.

Ceux qui achètent un billet pour un programme de courts métrages veulent des surprises, affirme-t-il.

Il espère donc offrir au public une programmation aussi divertissante que surprenante.

Une grande sélection canadienne

Parmi les 23 courts métrages choisis, Jon Montes en a sélectionné plusieurs de créateurs canadiens.

Le film Modern Goose du cinéaste de Winnipeg Karsten Wall est l’un de ses coups de cœur. Ce court métrage a été filmé dans la capitale manitobaine et ses environs. Il s’agit d’une analyse des espaces urbains depuis la perspective d’une bernache.

Le court métrage Deep Rooted qui porte sur la détresse psychologique que vivent de plus en plus de fermiers canadiens a aussi été sélectionné. Ce film de 32 minutes a été produit par le cinéaste ontarien Kyle McDonnell.

La Québécoise Romy Boutin St-Pierre se rend à Gimli cette fin de semaine puisque son film Votre appel est important pour nous est présenté deux fois durant le festival.

Ça parle de cinq histoires qui se sont passées au téléphone avec des instances canadiennes bureaucratiques, explique-t-elle. Durant ces appels ces personnes-là sont confrontées à leurs différences.

Selon la cinéaste, il s’agit donc de parler de quand on ne rentre pas dans ce que le système veut qu’on soit, comment on peut être impacté très intimement dans notre vie.

Le film est une collaboration avec Joe Nadeau qui est basé à Moncton. Il a été créé lors du Festival international du cinéma francophone en Acadie en 2023.

Les projections de courts métrages ont lieu dans la soirée de vendredi et de samedi.

Des compétitions pour la relève

Le festival offre aussi des opportunités de développement pour certains cinéastes émergents. Notamment, samedi matin, cinq artistes pourront présenter devant un jury une idée de film.

Il s’agit d’une compétition pour recevoir une bourse de 10 000 dollars offerte par la banque RBC.

Le cinéaste de Winnipeg Jacques Leger est parmi les artistes choisis. C’est la première fois qu’il participera à ce type de présentation. Pour lui, il s’agit de gagner en visibilité.

Je pourrais produire plein de courts métrages moi-même, mais un film financé par une bourse, ça va plus retenir l’attention des gens, dit-il.

En plus de sa participation à ce concours, Jacques Leger présente aussi un court métrage intitulé Rebirth. Il a été créé pour un concours de production de film en 48 heures. Les meilleurs courts métrages créés dans le cadre de cet exercice sont présentés au Festival international du film de Gimli.

C’est une bonne opportunité de travailler avec des gens avec lesquels tu ne travaillerais pas en temps normal, dit Jacques Leger.

Pour Rebirth, il a décidé de raconter l’histoire d’une femme qui se réveille et découvre qu’elle est devenue un fantôme.

Il n’y a pas de dialogues, l’histoire est racontée grâce aux images, explique-t-il.

Nous ne la suivons pas tout au long d'un long métrage et puis le rebondissement à la fin est qu'elle est un fantôme, ajoute-t-il. Nous voulions plutôt essayer de présenter directement l'expérience de son point de vue.

C’est la comédienne Karam Daoud qui interprète la protagoniste dans cette histoire.

La projection de ce court métrage et des autres films dans le cadre du défi 48 heures a lieu samedi à 17 h.

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